La Réunion occupe une place de premier choix en matière d’innovation industrielle dans les process sucriers et énergétiques.
Sous l’impulsion d’Emile Hugot et de Maxime Rivière, dirigeants visionnaires, l’industrie sucrière réunionnaise est à l’origine de nombreuses innovations techniques au cours des dernières décennies, dont plusieurs constituent des premières mondiales.
Neuf innovations mondiales ont été réalisées depuis les années 1970 :
- La première cuite continue en sucrerie de canne(Maxime Rivière, en collaboration avec le fabricant de machines Fives, début des années 1970).
- Les premières centrifugeuses continues en sucrerie de canne(Maxime Rivière, en collaboration avec le fabricant de machines Fives, début des années 1970), à l’usine de Quartier-Français.
- La première cuite continue sans compartiment, mise au point par François Langreney, directeur industriel des Sucreries de Bourbon à la fin des années 1980 à l’usine de Grands-Bois.
- Le dispositif de cardeuses à eau sous pression, améliorant les performances d’extraction (Maxime Rivière, Beaufonds, années 1980).
- La caisse à flot tombant, consistant en un sixième effet de vapeur permettant 14 % d’économie d’énergie : innovation appliquée au Gol en 2007, après trois ans d’essais et à Bois-Rouge en 2008.
- La conception à l’usine du Gol, avec Fives au début des années 1990, d’un nouveau type de moulin, « Millmax »: nouvelle conception de moulins avec un pré-extracteur qui permet d’augmenter la capacité de broyage et de réduire la consommation d’énergie ;
- La mise au point de malaxeurs horizontaux rapides à l’usine du Gol en 2010, permettant la réduction de la refonte des sucres dans les centrifugeuses entraînant un meilleur épuisement du saccharose et un gain d’énergie.
- Plus récemment, la mise au point en 2012, avec eRcane, d’un dispositif de mesure de la granulométrie du sucre par microscope numérique, facilitant le suivi des opérations de cuisson et de cristallisation et garantissant la taille des cristaux de sucre.
- La cogénération bagasse-charbonmise en œuvre dans les centrales thermiques de Bois-Rouge et du Gol (groupe Séchilienne-SIDEC) à partir de 1991 est également considérée comme une première mondiale. Si cette technique a pu être utilisée auparavant dans certains pays sucriers, La Réunion a été la première à mettre au point une chaudière à haute pression pour la combustion de la bagasse, permettant une injection à haut niveau d’énergie.
Ces innovations ont permis d’optimiser le processus de fabrication et constituent aujourd’hui des références techniques pour l’ensemble des pays sucriers. L’effort d’investissements réalisé par les industriels sucriers de La Réunion, pour toujours améliorer l’outil de production et le maintenir au niveau des meilleurs standards européens, est considérable.
De plus, chaque année, l’industrie sucrière investit 6 à 7 millions d’euros en Recherche et Développement.
