Le procédé de transformation de la canne en sucre permet d’obtenir :
Le procédé de transformation de la canne en sucre permet d’obtenir :
La bagasse (fibre de la canne à sucre) est un résidu obtenu après les étapes de broyage et d’extraction du jus sucré. A La Réunion, le traitement d’une tonne de cannes produit en moyenne 320 kg de bagasse. Les deux centrales thermiques attenantes aux sucreries absorbent l’intégralité de la bagasse produite. Ce co-produit de la canne à sucre permet de produire deux sources d’énergie : la vapeur qui est utilisée dans le process sucrier et l’électricité qui alimente le réseau réunionnais. Plus de 650 000 tonnes de bagasse sont produites par campagne.
Les écumes de sucrerie sont les résidus de matières organiques contenus dans le jus sucré. Elles sont issues de l’épuration du jus de canne après extraction. Les cendres de bagasse résultent de la combustion de la partie fibreuse. Ces éléments issus de la terre retournent à la terre pour fertiliser les sols, en corriger l’acidité, améliorer sa teneur en matière organique. Ils se substituent à 1 800 tonnes d’amendements calciques et 1 800 tonnes d’engrais chimiques importés.
Après l’étape de cristallisation du sucre, le résidu sirupeux appelé « mélasse » devient à son tour une ressource. Cette mélasse est principalement utilisée dans les trois distilleries de l’île pour la fabrication de rhums traditionnels de sucrerie. Toutefois, toute la mélasse n’étant pas transformée en rhum, une partie est également utilisée dans l’alimentation animale locale pour accroître l’appétence des aliments. Depuis 2018, la part résiduelle de la mélasse issue des sucreries est transformée en éthanol combustible pour alimenter une turbine à combustion permettant l’approvisionnement en électricité d’appoint.
Par ailleurs, des travaux de recherche en matière de chimie verte menés par eRcane, le centre de Recherche et Développement de la filière, sont en cours et pourraient permettre le développement de futurs co-produits appliqués à l’industrie, la cosmétique ou encore le bioplastique.