Il existe 110 pays producteurs de sucre dans le monde. Le sucre issu de la canne représente environ 80% de la production mondiale.
L’Europe continentale produit du sucre de betterave. Grace à ses départements d’Outre-mer : La Réunion et La Guadeloupe, la France est le seul pays producteur de sucre de canne en Europe.
240 000 à 250 000 tonnes de sucre de canne sont produites chaque année dans les DOM, dont 80% à La Réunion.
Environ 170 000 tonnes de sucre sont produites chaque année par les deux sucreries de La Réunion, la sucrerie de Bois-Rouge et celle du Gol.
Plus de 45 % de cette production est constituée de sucres de spécialités, des sucres naturels de canne, prêts à être consommés.
L’autre partie de la production est composée de sucres bruts. Ces derniers sont destinés à être raffinés en Europe pour devenir blancs à l’exception d’une petite partie de la production transformée localement en sucre blanc pour répondre aux besoins des consommateurs réunionnais, industriels comme particuliers.
La Réunion a été l’un des pionniers du développement du concept de sucres de spécialités.
Ces produits résultent d’une stratégie de différenciation fondée sur la valorisation de la spécificité des sucres roux et blonds de canne dont les débouchés correspondent à des marchés de niche haut de gamme.
Il s’agit de sucres naturels de canne prêts à l’emploi, directement consommables par le client final, soit pour les besoins des industries agroalimentaires, soit sous forme de sucres de bouche sous des marques commerciales par exemple : « La Perruche », « Blonvilliers », ou « l’Antillaise »…
La Réunion est le numéro 1 du marché européen des sucres de spécialités.
Aujourd’hui, plus de 40 % de la production totale de La Réunion est constituée de sucres de spécialités. Cela constitue un record qu’aucun autre pays n’atteint.
Afin de conforter cette position de leader, les industriels réunionnais ont lancé en 2019, une nouvelle gamme de produits dont les caractéristiques organoleptiques s’éloignent du standard du marché qui avait fini par largement copier leurs produits.
Dans le cadre de cette nouvelle recherche de différenciation, ils ont, pour la première fois dans le monde sucrier, eu recours à un panel d’une vingtaine de spécialistes de l’analyse sensorielle (œnologues, nez de parfum…) qui ont été spécialement formés à l’univers du sucre.
Par ailleurs, les industriels réunionnais ont travaillé au cours de ces dernières années à développer des partenariats avec des opérateurs acceptant de promouvoir l’origine Réunion par l’inscription de cette origine sur leur emballage :
En 2016, les sucres de La Réunion ont obtenu le label des logo RUP.
Le label RUP est un label européen valorisant les productions issues de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
Afin d’aller plus loin dans cette voie, l’industrie sucrière réunionnaise a engagé une démarche visant à obtenir une Indication Géographique Protégée (IGP) et s’inscrit dans les initiatives des institutions locales pour le développement de nouveaux labels à La Réunion.
