La canne à sucre résiste mieux que toute autre culture aux aléas climatiques. En cas de cyclone, la production cannière est bien sûr affectée mais de manière modérée et temporaire alors que d’autres cultures peuvent être totalement détruites.
Ainsi, la canne à sucre apporte au planteur une sécurité de son revenu qui résulte notamment de deux éléments :
Dans le cadre de l’interprofession, les industriels garantissent aux planteurs l’écoulement de la totalité de leur production.
Les industriels assurent également aux planteurs une garantie de prix sur le long terme sur toute la durée des Conventions Canne.
Fort de la sécurité apportée par la culture de la canne à sucre, un nombre important de planteurs canniers a pu se lancer dans la diversification : fruits, légumes, élevage … Environ 10 % des surfaces exploitées par des agriculteurs qui cultivent de la canne à sucre, à titre principal, sont ainsi consacrées à d’autres cultures. A titre d’exemple, 25 % des maraîchers réunionnais sont également producteurs de cannes à sucre. La canne présente, en outre, une complémentarité écologique avec les cultures végétales.
En effet, cultivée en rotation sur des surfaces maraîchères, elle augmente le rendement des cultures alternatives en permettant l’assainissement et la régénération des sols.
Le modèle agricole réunionnais est particulièrement bien équilibré : la production de canne à sucre représente environ un tiers de la valeur totale de la production agricole, les autres filières végétales environ un tiers et les filières animales le tiers restant.
Ce modèle agricole réunionnais dont la filière Canne-Sucre est le pilier, permet à La Réunion d’être autosuffisante à hauteur de 75 % à 80 % en produits agricoles frais en fonction des années.
Ce résultat constitue une véritable réussite et un record qu’aucun autre département français ni aucune région européenne n’a atteint.
La filière Canne-Sucre et les filières d’élevage sont complémentaires et valorisent des terroirs agricoles spécifiques : la canne à sucre est cultivée sur le littoral et sur les pentes à mi-hauteur jusqu’à 800 mètres d’altitude, les élevages se développent principalement sur les Hauts de l’île.
Les filières sont interdépendantes. Les champs de canne à sucre sont indispensables à la gestion et à la valorisation des effluents d’élevage (lisiers, fumiers). Les effluents d’élevage sont un excellent fertilisant pour la canne. Les éleveurs peuvent ainsi recycler les effluents tandis que les planteurs de canne limitent le recours aux intrants de synthèse : une solution doublement gagnante pour l’environnement.
Par ailleurs la filière Canne-Sucre fournit environ un tiers des besoins en paille (fourrages et litières) des élevages.
La canne présente une complémentarité écologique avec les cultures végétales.
Cultivée en rotation longue avec des cultures maraîchères, la canne à sucre permet d’assainir les sols. Les souches de canne et leur système racinaire contribuent à la régénération des sols et améliore leur structure.
La canne fournit enfin des produits et des co-produits issus de son broyage, utiles aux autres productions végétales : paille de canne utilisée comme protection du sol en maraîchage et en arboriculture, écumes de sucreries et cendres de bagasse entrant dans la composition d’amendements ou de composts…